Les réflexes-santé pour rester jeune jusqu’à 117 ans ! (lettre)

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On espère tous vivre longtemps et en pleine santé. Et les scientifiques s’accordent pour dire que la durée de vie pourrait atteindre 120 ans ou plus. Vue l’espérance de vie actuelle en France (environ 80 ans), nous avons encore de la marge ! De quoi nous motiver pour vivre mieux et le plus longtemps possible…

Je viens d’avoir 50 ans. Hé oui, ça doit tous nous arriver un jour. A cet âge précis, les perspectives sur la vie commencent à changer drastiquement. Plus jeune, mes préoccupations immédiates étaient ma vie de couple et de famille, ma carrière professionnelle, éventuellement ma sécurité financière et mon confort matériel. Mais quand on franchit la barre du demi-siècle, on commence à voir les choses avec un oeil plus inquiet.

Ainsi, je me suis assez bien retrouvé dans cette enquête réalisée il y a tout juste un an par l’IFOP sur la confiance qu’ont les Français en leur avenir. Pour 2/3 des plus de 50 ans (ça me concerne), la santé – et notamment la perte d’autonomie – est le thème le plus préoccupant, avant la qualité de vie, la vie de famille ou bien les aspects économiques.

Alors j’ai décidé d’étudier un peu la question, histoire de voir quelles mesures immédiates et habitudes à plus long terme je pouvais prendre pour retarder mon propre vieillissement : activité physique, alimentation moins riche, séances de méditation, que puis-je faire pour rester jeune ?

Et c’est là que j’ai découvert le sens du mot « sarcopénie » que je n’avais jamais entendu auparavant. Il semblerait que la masse musculaire des individus commence à diminuer vers l’âge de 40 ans, un déclin qui s’accélère ensuite au fil des années. On perdrait entre 4 et 8% de notre masse musculaire tous les 10 ans ! Oh la la, il faut que je commence à me reprendre en mains

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Conférence : comment éviter le vieillissement prématuré – Dr Yann Rougier

Vivons-nous de « mieux en mieux » vieux ?

Sans vouloir dramatiser, je suis sûr que je ne suis pas le seul à chercher à retarder les effets du vieillissement. A l’horizon 2050, notre pays comptera, si l’on en croit les études prospectives, quelques 150.000 centenaires contre environ 20.000 aujourd’hui. Quand on sait qu’en 1950, notre pays rassemblait seulement 200 individus ayant atteint cet âge vénérable, on remarque une tendance très nette qui ressemble diablement à une lame de fond, presque un tsunami !

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : nous vivons de « plus en plus » vieux. Mais vivons-nous de « mieux en mieux » vieux ?  Ce n’est pas sûr ! Or, c’est bien là que se pose le problème délicat du vieillissement programmé de la population. Comment vieillir dans de meilleures conditions, tout en vivant plus longtemps ?

Au cours des dernières décennies, la science a levé le voile sur les principaux mécanismes du vieillissement. « Chic ! », nous allons pouvoir faire en sorte de ralentir le passage du temps dans notre corps et dans notre tête. C’est vrai ! Les moyens sont à portée de main. Mais encore faut-il les mettre en œuvre. C’est là qu’interviennent nos choix de vie. Car personne ne peut agir à notre place pour améliorer notre résistance au vieillissement.

Le vieillissement touche tout notre être !

S’il est un domaine transversal en matière de santé, c’est bien le vieillissement. Les phénomènes connus touchent à nos cellules (toutes nos cellules !) et même, à l’intérieur de celles-ci, aux brins d’ADN qui déterminent notre hérédité. Autant dire que tous nos tissus, nos organes, nos fonctions sont touchées.

Tous nos comportements quotidiens affectent notre vieillissement en accélérant ces processus, ou en les ralentissant. La manière dont nous mangeons, dont nous gérons nos stress et nos émotions, dont nous offrons à notre corps une activité physique raisonnable, dont nous dormons, dont nous « nettoyons » notre organisme…, tout cela exerce une influence permanente sur la manière dont nous vieillissons.

Le physique, le mental et l’émotionnel sont indissociablement liés dans notre « aventure temporelle ». Si vous arrêtez une personne lambda dans la rue pour lui demander ce qu’elle redoute de l’âge, il y a de fortes chances pour qu’elle évoque pêle-mêle les trous de mémoire, les problèmes de concentration ou la déprime chronique, autant que les douleurs articulaires, les troubles cardiovasculaires, les maladies dégénératives ou les troubles du sommeil.

C’est donc sur tous les terrains qu’il faut agir en même temps lorsqu’on désire vieillir moins vite, et surtout dans les meilleures conditions possibles.

L’espérance de vie : une quête éternelle

Vieillir : voilà un souci qui ne date pas d’hier. La perspective de cette décrépitude annoncée a fait écrire au Général de Gaulle, dans ses mémoires : « La vieillesse est un naufrage ». Et personne n’a envie de voir son « navire physico-psycho-émotionnel » s’enfoncer lentement mais inexorablement dans les flots de la vie. C’est pourtant l’une des seules certitudes que nous ayons depuis que nos premières cellules ont commencé à se multiplier dans le giron de notre mère : notre corps se construit, s’équilibre puis s’affaiblit jusqu’à ce que notre fin programmée survienne.

Cette certitude a nourri bien des mythes au cours des âges, depuis l’Antiquité et même avant. La vision grecque du temps a de quoi faire froid dans le dos : elle est représentée par Chronos, un géant monstrueux et cannibale qui dévore ses propres enfants. On voit déjà poindre dans cette image l’angoisse du temps qui passe. Plus tard, c’est celui de la fontaine de Jouvence qui est apparu. Cette fontaine magique est sensée apporter beauté et jeunesse éternelles à ceux qui s’y baignent. Hélas (ce serait trop facile !), elle est secrète et personne ne parvient à la trouver. Et si cette fontaine de Jouvence se cachait au fond de nous, soigneusement nichée dans les méandres de nos comportements ?

Nous connaissons tous de ces nonagénaires affichant une forme enviable, l’œil pétillant, la curiosité toujours aiguisée… Ils sont assez rares, c’est vrai. Mais ils nous montrent qu’il est possible de « bien vieillir ». Dans le même temps, nous côtoyons tous quelques sexagénaires déjà repliés sur eux-mêmes, dont le monde s’est rétréci au point qu’ils ne s’intéressent plus à grand-chose, ce qui leur donne parfois l’air plus vieux que les précédents.

Gageons que les premiers sont moins angoissés que les seconds par l’idée-même de l’âge. C’est que notre corps et notre psychisme ne vivent pas de la même manière le passage du temps. Dans notre corps, cette avancée est inexorable, même si nous pouvons faire en sorte qu’elle soit la plus lente possible. Mais notre psychisme a beaucoup plus de mal à accepter l’inéluctable. Songez : selon les tenants de la psychanalyse freudienne, notre inconscient se croirait immortel ! Grave erreur… Car malgré les rides qui griffent le coin de nos yeux, il continue à se vivre comme s’il était « détaché » du temps. Du coup, cette permanente contradiction nourrit une angoisse latente qui s’amplifie au fur et à mesure que les signes du temps s’affichent sur notre visage.  

La première étape consiste donc à accepter de vieillir. Une tâche plus difficile pour certains que pour d’autres ! Mais il est impossible de lutter contre l’inéluctable. Il vaut donc mieux s’atteler le plus tôt possible à cette besogne, car c’est sur cette base que l’on peut construire ensuite un mode de vie anti-âge le plus cohérent et efficace possible. Bien vieillir est un « art de vivre » !

Nos cellules sont programmées pour vieillir !

Tous les organismes vivants sont programmés pour disparaître. C’est la grande règle de la vie. La majeure partie du corps scientifique s’accorde pour affirmer que la durée de vie humaine pourrait atteindre 120 ans. Vue l’espérance de vie actuelle dans notre pays (79,5 ans pour les hommes et 85,4 pour les femmes), nous avons encore de la marge ! Voilà de quoi nous motiver…

Lorsque vous vous regardez le matin dans le miroir de votre salle de bains, vous voyez apparaître sur votre visage ici une petite ride, là un affaissement cutané ou une sécheresse inhabituelle… Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Car dans tous nos tissus et nos organes, les mêmes phénomènes se déroulent de manière invisible. Notre corps s’abîme au fil des années, plus ou moins vite selon les individus.

Les chercheurs ont cherché à comprendre le pourquoi et le comment de cette programmation cellulaire. Il existe aujourd’hui plus de trois cents théories du vieillissement, chacune portant une part de vérité et permettant de soulever un coin du voile. Les théories génétiques, notamment, ont le vent en poupe : « programmation génétique », « erreurs catastrophiques », « télomères »…

Certains chercheurs évoquent la régression, au fil des ans, de certaines séquences d’ADN, ce qui finirait par provoquer des détériorations irréversibles. D’autres penchent plutôt pour une altération progressive des mécanismes de réparation des gènes endommagés. La théorie des « erreurs catastrophiques » met en avant les inévitables accrocs qui se produisent au cours de la vie biologique, notamment au niveau du codage des protéines qui délivrent les messages des gènes. L’accumulation de ces erreurs finirait par entraîner la dégénérescence, puis la mort cellulaire.

Le rôle des télomères dans l’espérance de vie

La dernière théorie du vieillissement met en lumière l’existence, aux deux extrémités de chaque chromosome, d’une structure appelée télomère. Ce sont des sortes de manchons protecteurs, à la manière de ceux qui empêchent vos lacets de chaussure de s‘effilocher. Schématiquement, plus ces télomères sont longs et solides, plus les chromosomes sont sains et les cellules en bon état. L’âge endommage ces télomères, ce qui fragilise les chromosomes et accélère le vieillissement.

En 2009, le prix Nobel de médecine a été attribué à une équipe américaine (dirigée par le Pr Elizabeth Blackburn) ayant découvert l’existence d’une enzyme, la télomérase, qui contrôle la longueur et l’état des télomères. Le vieillissement serait donc lié, en partie, à notre capacité à produire cette télomérase. Or, le stress, les carences alimentaires, la sédentarité… perturbent la production de cette enzyme indispensable. Un premier terrain sur lequel nous pouvons agir.

S’ajoutent à cela nos fragilités génétiques, notre prédisposition héréditaire à contracter certaines maladies (diabète, hypertension, arthrose…) susceptibles de diminuer notre espérance de vie. Entendons-nous bien : en dehors de certaines maladies purement génétiques, comme les myopathies, le fait d’être porteur d’un gène prédisposant ne signifie pas que l’on va développer la maladie. Tout dépend de l’hygiène de vie (habitudes alimentaires, stress, alcool…) qui peut favoriser ou au contraire limiter l’expression de ces gènes. Encore un terrain sur lequel nous pouvons agir.

Nos ennemis intimes : les radicaux libres

Le vieillissement possède donc une dimension génétique incontestable. Mais, de l’avis des chercheurs, la génétique n’intervient que pour 25 à 30% dans les effets de l’âge. Le reste est entre nos mains. C’est là qu’apparaissent ces minuscules ennemis qui ont le vent en poupe : les radicaux libres. On entend beaucoup parler de ces éléments oxydants qui participent au vieillissement cellulaire. On trouve aujourd’hui, dans les rayons de produits cosmétiques ou de compléments alimentaires, d’innombrables produits à vocation « anti-oxydante ».

Ces radicaux libres sont des molécules « folles », naturellement produites par le métabolisme cellulaire. Elles ont une particularité : il leur manque un électron. Or, ces particules vont toujours par pair. Lorsqu’un électron se retrouve seul, il se conduit comme un célibataire frustré qui déboulerait dans une soirée de couples : il n’a de cesse de trouver un partenaire. Pour cela, la radical libre est prêt à tout, y compris à arracher un électron à une molécule de rencontre. Lorsqu’il y parvient, il se calme. Mais c’est l’autre molécule qui se retrouve avec un électron manquant qu’elle va s’efforcer de récupérer ailleurs.

Le radical libre peut aussi chercher à se débarrasser de son électron célibataire en le lâchant dans une molécule qui n’en a pas besoin, et qui se transforme ainsi en un nouveau radical libre. Se produisent ainsi des réactions en chaîne qui endommagent tous les tissus que ces radicaux libres trouvent sur le passage. C’est ce qu’on appelle « l’oxydation cellulaire ».

Ces « voyous » biologiques n’ont aucune limite. Ils sont capables d’abîmer les parois des cellules, mais aussi ce qui se trouve à l’intérieur : les mitochondries responsables de la production d’énergie, et le noyau porteur du message génétique (ADN).

La vie d’un radical libre est très courte, à peine quelques millièmes de secondes, mais c’est suffisant pour faire des ravages. Entendons-nous bien : les radicaux libres n’ont rien d’une maladie. Leur production est naturelle et, pour tout dire, pas forcément néfaste. Ils ont même leur utilité puisqu’ils contribuent aux défenses immunitaires ou à la fécondité. Le problème ne vient donc pas des radicaux libres eux-mêmes, mais de leur excès. Or leur production est accélérée par nos comportements quotidiens. Le tabac, par exemple, augmente considérablement la quantité de radicaux libres, tout comme le stress (encore lui), la pollution ou les expositions prolongées au soleil.

Notre organisme dispose de mécanismes qui neutralisent ces radicaux libres. Nos principaux boucliers anti-oxydants sont des enzymes  comme la Catalase, la Superoxyde Dismutase (SOD) ou la Glutathion Peroxydase (GPX). Elles bloquent les radicaux libres et les empêchent d’endommager les cellules. Mais pour agir, ces enzymes ont besoin d’être produites en quantité suffisante. Et ce n’est pas toujours le cas.

Pour fabriquer ces enzymes, notre corps a besoin de substances précises : des vitamines (A, C et E, bêtacarotène…), des oligo-éléments (sélénium, zinc…), ainsi que d’autres anti-oxydants présents dans les aliments (anthocyanes, lycopène, quercétine, polyphénols, resvératrol…).

Le problème que nous avons aujourd’hui repose donc sur deux axes : d’une part, nos conditions de vie (pollution, stress, tabac, soleil…) augmentent la production des radicaux libres ; d’autre part, notre alimentation trop industrialisée ne fournit plus à notre organisme les substances dont il aurait besoin pour mettre en place une protection efficace.

Bonne nouvelle : nous pouvons agir sur les deux tableaux, de manière à limiter notre production de radicaux libres et à stimuler l’efficacité de nos boucliers protecteurs. D’un côté, il faut notamment diminuer (voire supprimer) sa consommation de tabac et d’alcool, et éviter les trop longues expositions au soleil qui renforcent l’oxydation des cellules cutanées… De l’autre, il faut veiller à fournir au corps tout ce dont il a besoin pour se défendre efficacement.

L’alimentation avant tout !

Vous l’avez compris : ce que vous inscrivez à votre menu quotidien influence largement votre vieillissement. Pour faire le plein de substances protectrices et éviter les polluants qui accélèrent la production des radicaux libres, il suffit de suivre quelques règles simples.

1. Plus de fruits et légumes frais

C’est vrai, on vous le dit très souvent ! Mais c’est dans les végétaux que se nichent la plupart des anti-oxydants. Le bêtacarotène est présent dans tous les fruits et légumes orangés (carottes, mangues, melon…). Le lycopène se puise dans les fruits et légumes rouges (pastèque, tomates…).

Les anthocyanes sont présents en grande quantité dans les fruits violets ou noirs (myrtilles, cassis…). Vous trouverez la quercétine dans les oignons, les pommes ou les poivrons. Le raisin regorge de polyphénols, mais ceux-ci sont concentrés dans la peau et les pépins. Il faut donc bien mâcher les grains pour en bénéficier.

Une consommation régulière (à tous les repas) de végétaux variés constitue la base essentielle d’une bonne alimentation anti-oxydante.

2. Une alimentation anti-inflammatoire

Or, on sait que l’inflammation silencieuse provoquée par une consommation excessive d’aliments acidifiants contribue à l’accélération du vieillissement cellulaire. Et plus vous consommez de fruits et légumes frais, moins vous mangerez d’aliments acidifiants, à commencer par la viande (surtout rouge), les sucreries (bonbons, gâteaux, sodas…) et les céréales très raffinées.

Côté minéraux, veillez à ce que vos apports en sélénium, zinc, manganèse et magnésium soient suffisants. Le magnésium est impliqué dans plus de 300 systèmes enzymatiques. Rien d’étonnant à ce qu’il soit lié au vieillissement. Il est indispensable notamment à la production de la télomérase, cette enzyme qui protège les télomères situés aux extrémités des chromosomes.

Le zinc, le sélénium et le manganèse participent à la production des enzymes qui protègent contre l’agression des radicaux libres.

Vous trouverez le magnésium dans les algues, les fruits secs (amandes, noix, pistaches…), le riz complet, le chocolat noir, les produits de la mer. Poissons, coquillages et crustacés vous fourniront aussi le précieux zinc. Le sélénium est à chercher du côté des produits animaux (jaune d’œuf, volaille, thon, saumon, hareng…) et des fruits secs. Quant au manganèse, il est présent dans les huîtres, le chocolat noir ou le riz complet.

Vous le voyez, ces sources se confondent. Alors misez sur les produits de la mer et les volailles, en évitant la viande rouge. Inscrivez à votre menu des fruits secs qui vous fourniront, en plus, de la vitamine E.

3. Le plein de bonnes graisses

Privilégiez les huiles végétales de bonne qualité. Pour la cuisson, préférez l’huile d’olive ou de colza. Ce sont celles qui craignent le moins la chaleur. Utilisez les autres (sésame, carthame, noix, noisette…) pour les assaisonnements. Les huiles végétales sont très riches en vitamine E indispensable aux enzymes qui protègent vos cellules contre les radicaux libres.

Faites régulièrement une cure d’un complément alimentaire anti-oxydant. Trois semaines maximum, trois à quatre fois par an. Et choisissez un produit de qualité, renfermant les ingrédients dont votre corps a besoin.


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La marche à la rescousse

Même ceux qui ne sont pas vraiment sportifs doivent, passé la quarantaine, faire un peu d’exercice. La marche, notamment, est excellente pour se maintenir en forme. C’est une activité gratuite, qui ne demande pas d’équipement particulier (une bonne paire de chaussures suffit) et peut se pratiquer partout. D’innombrables recherches ont montré ses bienfaits dans de nombreux domaines, notamment chez les seniors.

Une étude publiée par l’OMS en 2012 récapitule et confirme les résultats d’un grand nombre d’études précédentes. La marche renforce les muscles et les tissus articulaires. Excellente pour garder des articulations en parfait état. Elle augmente la capacité respiratoire, ce qui améliore l’alimentation cellulaire. La marche stimule aussi les défenses immunitaires et prévient certains troubles cardiovasculaires. Autant de garde-fous contre les problèmes liés au vieillissement.

Côté psycho-émotionnel, il est aujourd’hui avéré que le simple fait de marcher une demi-heure par jour, à un rythme régulier et soutenu (sans trop forcer tout de même) permet de mieux irriguer le cerveau, notamment l’hippocampe impliqué dans le maintien de la mémoire. Une étude publiée par des chercheurs de l’Université du Colorado  montre que la marche stimule la motivation et réduit les baisses d’attention. En plus, lorsqu’on marche, on peut mettre de l’ordre dans ses pensées, sortir du ressassement mental et développer sa créativité. Une excellente manière de garder l’esprit alerte jusqu’à un âge avancé.

Prolonger l’espérance de vie sans stress…

Nous l’avons dit : le stress augmente la production de radicaux libres. Dans le même temps, l’excès de tension nerveuse grignote les réserves psychiques et émotionnelles au moment où, justement, il faudrait les choyer.

Certes, les années passant, certaines sources de stress diminuent : les pressions professionnelles sont moins fortes, les soucis familiaux s’atténuent (les enfants sont grands)… Mais elles sont remplacées par de nouveaux soucis. L’apparence physique se transforme, le tonus diminue et l’on est obligé de modifier un peu ses habitudes pour « coller » aux transformations de l’âge. Avec les années, le stress ne disparaît pas. Il change seulement de visage.

La pratique d’une activité physique mesurée et régulière contribue à évacuer l’excès de stress. Mais ce n’est pas toujours suffisant. Les exercices respiratoires sont également d’une grande aide. Sans compter qu’une bonne respiration améliore globalement l’alimentation cellulaire et l’élimination des déchets gazeux, ce qui contribue à entretenir l’organisme.

Pensez aussi aux techniques de relaxation et de visualisation qui permettent de mieux gérer à la fois la pression nerveuse et les émotions négatives ou violentes. C’est peut-être le moment de vous inscrire à un cours de yoga, de tai-chi ou de Qi gong ? Ces techniques allient un travail corporel doux (mais efficace, notamment au niveau articulaire) à la respiration et à la concentration. Un cocktail parfait pour mieux vieillir !

3 questions au Dr Yann Rougier

Le Dr Yann Rougier, Médecin Spécialiste et neurobiologiste

Les neurosciences permettent-elles de jeter un regard nouveau sur le vieillissement ?

Dr Yann Rougier : Vieillir n’est pas une maladie ! C’est un phénomène naturel, même si nous aimerions bien y échapper. Le but est donc de se maintenir en forme et en santé le plus longtemps possible. A quoi servirait de vivre vieux si c’est pour souffrir pendant des années supplémentaires ? C’est là que les neurosciences appliquées jouent un rôle. Car les processus du vieillissement touchent aux 5 facteurs du vivant dont nous avons déjà parlé.

Pour « bien vieillir », physiquement, mentalement et émotionnellement, il faut essayer de mieux manger, de mieux respirer, de mieux éliminer ses déchets, de mieux gérer son stress et ses pensées négatives, de mieux vivre ses émotions. C’est dans tous ces domaines qu’il faut agir en même temps si l’on veut conserver un bon équilibre dans tous les domaines. Et donc, vieillir le plus lentement possible et en bonne santé.

Prend-on toujours du poids en vieillissant ?

Dr Yann Rougier : Pour les hommes comme pour les femmes, passé 60 ans, chaque année écoulée entraîne une légère diminution des fonctions d’assimilation. Même lorsqu’on se sent en forme, certains processus métaboliques commencent à ralentir. Du coup, le corps gère différemment la nourriture qu’il reçoit. La digestion est plus lente, plus laborieuse. Les organes impliqués dans la prise et la perte de poids (dont le pancréas qui sécrète la précieuse insuline) ne sont pas épargnés.

De leur côté, les adipocytes freinent leur capacité non pas à stocker la graisse (ils sauront toujours le faire !), mais à la déstocker lorsque l’organisme a besoin d’un surplus d’énergie. Tout cela explique que l’on prenne quelques kilos après la soixantaine. Mais deux ou trois seulement ! Parfois quatre chez les personnes très grandes. L’âge à lui seul ne peut expliquer les prises de poids plus importantes.

Pour éviter que la prise de poids s’emballe, il faut suivre les conseils habituels : éviter les aliments trop raffinés (surtout les céréales) et industrialisés ; modérer la consommation de sucre ; stimuler ses organes émonctoires en faisant des cures de plantes drainantes (artichaut, radis noir, piloselle, orthosiphon…) ; pratiquer une activité physique régulière (la marche est excellente). Et aussi, bien sûr, mieux gérer le stress et les émotions négatives avec des petits exercices de respiration et de relaxation. Un programme qui, finalement, est assez proche de celui qui permet de vieillir en forme.

Les femmes sont-elles plus exposées au surpoids que les hommes à cause de la ménopause ?

Dr Yann Rougier : La ménopause se manifeste par des bouleversements importants des équilibres hormonaux. Pendant les deux ou trois années qui précèdent l’arrêt complet des règles, les symptômes désagréables  (bouffées de chaleur, sautes d’humeur…) sont dus aux fluctuations incessantes dans la production hormonale. Puis les hormones se tarissent, ce qui entraîne d’autres problèmes : affaissement cutané, fragilité osseuse, risques cardiovasculaires augmentés… Et prise de poids !

Les modifications hormonales ont un impact sur la répartition de la graisse qui migre des hanches, des cuisses et des fesses vers le ventre. Certaines femmes ont ainsi l’impression de changer de corps, même si elles ne grossissent pas, ou peu. S’ajoute à cela de légères modifications des habitudes alimentaires qui passent souvent inaperçues. La ménopause est souvent vécue comme une période inquiétante, fatigante et perturbante. L’image de soi est remise en question. Ces bouleversements psycho-émotionnels entraînent des comportements différents qui favorisent parfois la prise de poids.

Mais une fois encore, celle-ci doit rester limitée à deux ou trois kilos. Pour éviter qu’elle soit plus importante, il faut une fois encore mettre en place les réflexes-minceur habituels : alimentation, détox, exercice physique, relaxation, respiration…

Une note pour conclure

J’espère sincèrement que ces réflexes-santé pour rester jeune vous seront d’une grande utilité. Et si vous souffrez de douleurs articulaires, n’hésitez pas à essayer le Complément Alimentaire naturel FibroDéfense dont je vous parle dans cette lettre. Il favorise le confort et la mobilité articulaires. Ce n’est pas un produit-miracle mais il peut vous faire beaucoup de bien.

Par ailleurs, gardez toujours à l’esprit comme le signale le Dr Rougier dans cette lettre qu’une alimentation saine, variée et équilibrée reste le point de départ infaillible lutter contre les effets du vieillissement.

PS : Les produits que nous recommandons sont sélectionnés selon des critères stricts de composition, d’ingrédients et de qualité de fabrication.
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